La visite en Roumanie à la fin de la semaine dernière de l’assistant
du secrétaire d’État des États-Unis, Victoria Nuland, a fait la une des
journaux qui ont beaucoup spéculé à propos de l’absence du Premier ministre
Victor Ponta, en visite privée en Italie avec sa femme, au moment de cette
visite.
Lors d’une rencontre samedi dernier avec le ministre roumain
des AE, Titus Corlatean, Nuland a déclaré que les États-Unis avaient « un
intérêt profond » dans le développement de l’État de droit, de la justice,
de l’ouverture économique et de la transparence en Roumanie. « Une
Roumanie forte, démocrate et prospère est le meilleur partenaire pour les
États-Unis, le meilleur allié de l’OTAN et le meilleur membre de l’UE, au
service de la responsabilité globale que nous partageons et de notre
partenariat stratégique », a encore dit le diplomate américain. Elle a
félicité la Roumanie pour ses dix ans de présence dans l’OTAN et « pour
tout ce que nous avons fait ensemble pendant ce temps ».
Victoria Nuland, assistante du Secrétaire d'État américain, et Titus Corlatean, ministre roumain des AE. Source photo: www.mae.ro |
Dans une déclaration faite au siège de l’Ambassade des
États-Unis à Bucarest, l’officiel américain a nuancé son ton. Elle a
caractérisé d’ « inquiétantes » les attaques contre l’indépendance de
la justice ainsi que « les provocations » de tout parti politique sur
le système judiciaire. Elle a encouragé tous les Roumains à soutenir l’indépendance
du système judiciaire par rapport aux interventions politiques, en soulignant
qu’une justice indépendante et une presse libre étaient « essentielles »
pour une démocratie forte. Les États-Unis souhaitent une Roumanie « le
plus forte possible, le plus tôt possible », a encore déclaré Victoria
Nuland lors d’une rencontre avec les journalistes à l’ambassade des États-Unis
à Bucarest.
Pendant les deux jours, l’assistant du secrétaire d’État
américain pour l’Europe et l’Euro-Asie a été reçu également par le président
Traian Basescu et a rencontré le procureur en chef de la Direction nationale
anticorruption, Laura Codruta Kovesi ainsi que des représentants de la société
civile.
Dans une intervention à la chaîne de télévision Antena 3, le
ministre roumain des AE, Titus Corlatean, a expliqué que la visite de l’officiel
américain n’avait pas eu l’intention de faire des reproches aux autorités
roumaines mais de montrer l’intérêt des États-Unis pour ce qui se passait
actuellement en Roumanie. Le ministre a aussi reproché a une partie de la
presse roumaine qu’elle « exagérait constamment le fait que certains
viennent pour nous donner des leçons », en précisant que ce n’était pas en
ces termes qu’on discute.
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