Deux morts, cinq blessés, une démission, des destitutions et ce n’est pas encore fini

L’opinion publique roumaine a été sous choc la semaine dernière après qu’un avion de petites dimensions s’est écrasé dans les montagnes d’Apuseni (centre du pays). L’avion transportait une équipe de cinq médecins bucarestois en route vers Oradea (nord-ouest) pour prélever un organe d’une personne en mort cérébrale. Tous les sept personnes se trouvant dans l’avion ont survécu à l’atterrissage forcé de l’avion mais, ultérieurement, le très expérimenté pilote et une fille médecin résident de 23 ans ont décédé suite aux blessures et au froid. En fait, les survivants de l’accident n’ont été trouvés qu’après six heures et non pas par les services en charge du secours mais par des habitants du plus proche village bien qu’ils avaient appelé tout de suite après l’accident au numéro d’urgence 112 et avaient apparemment aussi communiqué les coordonnées géographiques où ils se trouvaient, telles qu’indiquées sur un smartphone.

Les autorités en charge de la localisation et du secours des victimes d’un tel accident (le Service roumain des télécommunications spéciales, l’Inspectorat pour des situations d’urgence) ont été vivement critiquées pour les balbutiements et pour le manque d’efficacité dans l’action de secours des victimes de cet accident. Parmi les conséquences : le ministre libéral de l’Intérieur, Radu Stroe, a présenté sa démission tout comme le chef de l’Inspectorat pour les situations d’urgence (ISU), un secrétaire d’État au MAI a été destitué, la direction de la ROMATSA (l’Administration roumaine des services de trafic aérien) a été remplacée. Le Premier ministre Victor Ponta demande aussi le remplacement du chef du STS mais cela ne pourra pas se faire que par une décision du Conseil suprême de défense du pays (CSAT) qui devrait être convoqué par le président Traian Basescu. Ce dernier n’a pas encore eu une prise de position sur le sujet et pourrait même ne pas agréer le changement du chef du STS qui est perçu dans la presse comme l’un de ses proches.